17/07/08. Manu Chao. AIx les Bains.

Rer sur les coups des 07h00. Je rejoins Paris accompagné par les travailleurs qui vont taffer. Gare de Lyon. Départ du tgv de 07h51. 20 minutes de retard au départ dû à un déraillement en sortie de gare de Lyon. Je ne m' inquiète pas plus que ça j' ai de la marge pour ma correspondance à Lyon Part Dieu où je prends un autorail sorti tout droit du musée du Chemin de Fer avec de vrais morceaux de sièges orange à l' intérieur. Autorail dont une motrice tombera en panne nous obligeant à changer de voiture... J' arrive néanmoins à Aix, en longeant les bords du Lac Du Bourget et retrouve EmmaP. On file à l' hotel avec sa caisse poser les sacs. Hotel situé non loin du lac. Midi passé, on traîne du côté du lac pour trouver un truc sympa pour manger. Rien d' exceptionnel donc on squatte finalement le resto de l' hotel. Petite terrasse tranquille et familiale sous les Platanes. C' est d' ailleurs le nom de l' hotel. "Les Platanes". Bouffe très sympa. On est en Savoie je m' interdis de passer à côté de la tartiflette. Et ce choix se révèle bon. Une fois mangé, on se dirige vers le site du concert situé sur les rives du lac. Site qui accueillait le week end dernier le festival Musilac. Pas mal de place, je comprends maintenant pourquoi il reste des résas. Le site est plein au tier seulement. On squatte une terrasse pour tuer l' après midi. EmmaP récupère invits et accès after. Je refourgue ma place. Première partie assurée par la Phaze. Prestation meilleure que sur les autres dates d' après moi. Les mecs sont au taquet et ca s' entend dans la voix du chanteur. Pas de commentaire particulier sur le concert de Manu Chao en lui même si ce n' est que je frôle l' overdose. Serais je blasé ? J' en arrive à anticiper l' enchainement des chansons et j' assume mes propos. Alors pourquoi faire autant de dates me direz vous ? Car j' y rencontre des gens sympas et attachants et je suis toujours partant pour bouffer des kilomètres. Fermer la parenthèse. On passe donc la totalité du concert en retrait. Le son y est carrément meilleur que devant. Et c' est toujours sympa d' avoir une vue sur l' ensemble public + scène. Le concert fini, on retrouve les "Garennes" de St Etienne, époque Mano, tournées,... des potes à EmmaP. Des mecs cools. Dommage que je n 'ai connu cette époque qu' en simple spectateur lambda. On se dirige ensemble vers les loges. Embrouille gentille avec la sécu pleine de zèle qui éxige que les pass soient collés. Je me demande si je ne me retrouve pas en vacances organisées. Il faut patienter à tel endroit. Avancer en groupe jusqu' à tel autre. Bref tout ça me paraît bien calculé... Pas très rock and Roll. Oui, je dois être blasé même si je vais, sans l' idolatrer aveuglément, saluer Manu, Garbancito, ... comme j' irais saluer des potes.Julio qui squatte à notre table est toujours aussi dispo. Les barrière de la langue ne semblent pas être un problême... c' est plutôt cool. On s' éclipse avant la fin. On rejoint l' hotel pour une nuit courte mais réparatrice. Je suis plutôt en forme le lendemain. Ballade et resto sur Aix en terrasse avant de choper le 13h08. Trajet plaisant et qui passe vite entre lecture et sieste et souvenirs. Arrivé 16h. Métro, rer, blog et j' enchaîne... Ce soir fiesta chez Méline... merci à EmmaP, les musicos, les forumeux, mon chat, la tête du pied de mon lit, ...

Compte rendu de EmmaP...

Aix les bains.
Ca y est, on se fait une date ensemble avec Stef.
Depuis le temps ! Je pars tranquille le matin, rdv à midi à la gare d’aix pour le récupérer.
Pas assez dormi la veille, j’étais à Chalon sur Saône pour le début du festival de rue. Moyen d’ailleurs ce début de festival, un spectacle déambulatoire pyrotechnique avec trop de monde pour y comprendre grand-chose. Mais ça fait du bien de sentir l’été, ses festoches, sa foule même si je suis plus agoraphobe qu’agoraphile. De sentir les villes vivre.
Bon, donc réveil difficile, mais ça va aller. Le projet est motivant. Une route tranquille, nationale tout le long, il manque juste le soleil pour que les paysages de montagne soient vraiment beaux. Mais on aura du bol. Des averses annoncées, pas une goutte, ni la journée, ni la nuit.
Dans le lecteur CD, le dernier album de La Phaze. Il tourne en boucle depuis 3 semaines. Moi qui depuis une bonne dizaine d’années suis plus familière des problèmes d’unité de passage ou de renégociation de contrats Sacem, de droit du travail ou de marché public de scénographie, que de nouveaux groupes qui sortent, de bon son et de nouveaux albums, de tournées d’anthologie ou des copains de copains qui font une teuf ou une jam, qui vais aujourd’hui plus souvent au théâtre qu’aux concerts, je n’ ai vraiment écouté La Phaze que sur la tournée de Manu en juin. Et je suis en train de devenir FAN ! Moi qui n’aime pas ce mot ! Je connais presque l’album par cœur, et je ne me lasse pas de le trouver excellent, pertinent dans les textes, pertinent dans les sons, les mixs, les mélodies simples mais efficaces. J’ai bien envie d’acheter leurs autres skeuds, et aussi envie, si j’ai l’occas, pas comme le plan annulé à Pont de Vaux la semaine dernière, de les voir sur scène pour un set entier, pas une première partie.
Bon, trêves de digressions, non ? J’aime bien ce blog de Stef justement pour toutes ses digressions qui n’en sont pas. Mais je reviens au sujet essentiel.
Pile à l’heure. 11h59, heure d’arrivée du train, je suis sur le quai. Stef est là 5 minutes après. Et avant 12h30, la voiture est posée dans la cour de l’hôtel, à moins de 500 mètres de la scène. Méchant plan l’hôtel, on a une chambre avec 3 lits pour 2, la voiture est peinarde jusqu’à demain, je peux boire ce soir, et en plus, leur resto est top rapport qualité / prix. Stef fait des photos de ses plats d’ailleurs, vous devriez les voir.
Après-midi peinard. On profite des terrasses au bord de l’eau. Depuis le resto de l’hôtel, on entendait de loin la balance de Radio Bemba. Pour la balance de La Phaze, on est presque dedans, depuis notre terrasse peinarde.
Une joyeuse galère pour récupérer les billets et les afters, mais bon, ne parlons pas des sujets qui fâchent. Ou bien si, tiens, justement. Une bonne fois pour toute. Je ne suis pas du bétail, une chienne, une mendiante. Pas envie de me faire aboyer dessus par des roquets (au pluriel en plus), pas envie de me faire traîter comme une merde, pas envie d’entendre des gens ‘’de pouvoir’’ faire du chantage à l’invit (genre, écoutez-moi parce que sinon je vous punis à l’avenir), pour voir un vieux copain. Il n’y a pour moi aucun être supérieur, dans le ciel comme sur terre. Jean-Mi, je suis juste déçue de ne pas avoir pu te faire une bise, au moins pour dire bonjour/au revoir, et merci. Bon, ma capacité d’indignation ne baisse pas avec les années, je suis une grande gueule, je l’assume.
Ce qui est revenu hier aussi, avec beaucoup de bonheur, c’est ma capacité à m’enthousiasmer. Je le redis, encore une fois, La Phaze je trouve ça trop bon !
Et puis les vieux souvenirs qui ressortent, les bons surtout.
Il devait y avoir hier soir des milliers de personnes, peut-être 10 000, je sais pas. Et on a trouvé moyen de croiser en 10 minutes Farid et Mime (trop heureuse de vous voir les garennes), et Manviv, Radioclandestino et sa femme. Même pas besoin de chercher les gens.
Le site est immense. On s’approche pour La Phaze, au niveau de la régie façade.
Trop bon, trop court.
Pour Radio Bemba, on restera plus loin. Tranquilles. Stef découvre (redécouvre) le plaisir de voir la scène avec du recul. Des allers-retour au bar ponctuent les 3h et quelques de concerts. J’aime vraiment le set de Sibérie. Un joli final, mais bon, je le connais.
Posés tranquilles sur des bancs à la fin du concert (la 3ème ou 4ème fin, la vraie celle-là, ça me blase ces rappels à répétition), on retrouve dans le 10 minutes la bande des Stéphanois. Putain, Lulu, oui, ça fait 13 ans qu’on s’est pas vu ! T’as vieilli, moi aussi, je suis heureuse de te voir. Plus tard Mime m’a résumé en quelques rares mots tout le bien que ça me faisait de vous avoir vu, tous les trois. En harmonie.
Ce soir, j’aurai rencontré Manviv, heureuse de te connaître en vrai. David et Karine idem.
J’ai raté l’achat des skeuds de la Phaze, suis arrivée au merchandising trop tard, les mecs du groupe étaient repartis avec, les vendeurs de Radio Bemba ne pouvaient plus rien pour moi. Mais bon, je vais continuer avec le dernier en attendant une virée dans un grand magasin de disques ou sur une autre date.
Couchés tard, levés tôt, je ramène Stef à la gare, je prends la route, tout ça après un dernier bon resto. C’était mon dernier concert de cette tournée. Ca tombe bien, pas envie de plus. 3 c’est déjà pas mal, non ?...