29.8.07

31/08/07 + 01/09/07. Festival ESPANTAPITAS. Alméria. Espagne.

Jeudi 30 aout 2007.
Je quitte le boulot sur le coups des 14h. Je passe rapidement chez moi pour finaliser les préparatifs. Tente, duvet, road book, fringues, appareil photo, cd pour le trajet,... mon équipement de survie du parfait festivalier semble complet. Olivia arrive directement de Lille par tgv. On quitte mon domicile sur les coups de 15h30 pour aller chez Sylvain et prendre sa voiture. Et c est parti pour affronter les quelques 1800 bornes qui nous séparent de Vera. Tout ce passe super bien. On se relaye pour conduire. On se relaye pour dormir. Sur la partie espagnole, beaucoup de vent à certains endroits. La voiture est ballotée à droite à gauche, il faut gérer au mieux le vent et le fait de dépasser les camions qui sont très nombreux. Je n ai pas dormi. Juste assoupi. Je me sens comme cet homme que j ai vu dans un reportage sur un festival de musique ou les musiciens se rendaient en train. Je suis dans cet état d esprit. Cette personne n arrivait pas aller se coucher de peur de louper les moments magiques. Je conduis sur la dernière partie. Beaucoup de pluie en arrivant sur l Andalousie. Des averses énormes par endroit. Ce qui me choque est qu il n y a personne sur l ' autoroute qui mène à Vera. C est du tout neuf. Les paysages des 100 derniers kilomètres sont vraiment sympas. C est désertique et montagneux. C est plaisant de parcourir des kilomètres sur une portion comme celle ci. Beaucoup de tunnels. Beaucoup de péages. Une nombre impressionnant. On a vraiement l impression de ne faire que ça. Prendre un ticket, payer par carte, faire le plein, prendre un ticket, payer par carte, faire le plein... On arrive enfin sur Véra.
Vendredi 31 aout 2007.
Pour rejoindre le festival le parcours est fléché. C est cool. On rejoint directement le camping. On trouve une place pour la voiture. Il nous faut rejoindre l accueil, qui en ce début d aprem est pas bondé pour échanger nos billets contre un bracelet qui nous permettra d accéder au festival et au camping. Ce dernier n est pas énorme. On entend les balances de Manu Chao au loin. On trouve un emplacement. On monte les tentes. Déjà pas mal de monde installé. C est pas immense. Il y a des sanitaires. Mais ceux ci se révèleront limite au bout d une journée de festival. Chiottes bouchées. Mince filet d eau en guise de douche. C est crado. Pas de porte au douche, pas de rideau, néammoins on ne fait pas les difficiles et la chaleur étant au rdv, la douche est bienvenue après autant de kilomètres parcourus. On fait un tour en ville histoire de tuer l après midi. On mange un morceau, on achète de l eau et on s installe à la terrasse d un café pour se poser un peu et souffler. On se trouve sur une sorte de petite place face à une église. Les tables sont ombragées par quelques arbres. Il y a un groupe d une dizaine de petits vieux sur le côté. Les habitués. Tous les commerces sont encore fermés en ce milieu d après midi. Tout ca a un air de vacances. On reconnait les festivaliers à leur bracelet noir. En début de soirée, on rejoint le site. Pas de fouille à l entrée. Le site n est pas énorme. Quelques stands de bouffe, de fringues,... des bars. Ici on achète son verre collector en plastique et c est un système de ticket pour les boissons. Les mecs qui servent sont cools. Le dernier soir Sylvain demande au mec du bar de bien lui doser son whisky coca. Ce qu il fait sans rechigner. Un autre serveur demande à Olivia si elle veut de la coc. J hallucine. Il y a un sound system. On fait un passage par les stands et on se pose devant l entrée des loges. Je révise mes hypra limitées connaissances de la langue espagnole en demandant aux gens qui ont un passe si je peux voir Manu. Cest plus un délire qu autre chose. Néanmoins certains prennent leur portable et appellent je ne sais qui pour savoir si Manu est arrivé !... Négatif. On chope une grande affiche du festival que l on planque dans un coin histoire de ne pas se trimballer avec tout l aprem. On les retrouvera le lendemain au même endroit. On se dirige sur l esplanade des concerts et c est El Desvan Del Duende qui joue. Pas d imperrissables souvenirs de ce groupe devant un public encore clairsemé. Les Muchachito Bombo Infernio prennent le relais. Ce groupe de Catalogne a la cote par ici. Le chanteur guitariste est assis comme plusieurs membres du groupe. C est un mélange de rumba, de salsa, de rock... Je ne suis pas fan. A noter que la prog n est pas exceptionnelle. Pas tellement orientée rock finalement. L ensemble est plutôt orienté "Musique du Monde". Enfin comme le majorité du public, je suis surtout là pour Manu Chao. Après toutes ces occasions ratées, c est une première pour Olivia que de voir Manu en live. Elle ouvre une voie afin de trouver une place au pied de la scène. Etant devant on ne sait finalement pas trop combien il y a de personnes derrière nous mais beaucoup certainement. Des écrans géants sont installés de part et d autres de la scène. Par moment on se retrouve sous un immense drapeau déployé sur le public. Je ne sais pas trop ce qui y est inscrit. Ce concert n a rien à voir avec les deux précédents que j ai vu en petit comité. La valeur du mot "privilégié" prend tout son sens. A la fin du live, on attend quelques instants devant la scène pour voir si Manu descends. Ce n est pas le cas. On rejoint le camping. Olivia, fatiguée, va se coucher et Sylvain et moi décidons d aller faire un petit tour. On traine aux alentours du site. On achète au passage des t shirts de Manu Chao et se dirige vers les loges. C est à ce moment là qu on croit l apercevoir quitter le lieu dans un camion blanc avec d autres personnes et du matériel. On entend au loin la Kinky Beat. C a a l air pas mal du tout mais on commence à sentir la fatigue et préférons récupérer un peu histoire d être un minimum en forme demain.
Samedi 01 septembre 2007.
Réveil en fanfare avec les festivaliers espagnols. Purée ils ont de la voix dès le matin. Je pense qu une bonne partie reviennent seulement de fiesta en fait. Ca parle fort, ca crie, ca s interpelle d un bout à lautre du camping. Enfin, une bonne occasion pour Sylvain de raler. Difficile de continuer à dormir plus longtemps. Je somnole plus qu autre chose et décide finalement de me lever. J entends la musique de l accueil. Je zappe la douche. Il y a beaucoup trop de monde. On rejoint la petite place de la veille. On improvise un petit brunch. On teste les pan tomate. Sorte de tartines grillées, frottées d ails et recouvertes d une sorte de purée de tomates. Parfait pour un lendemain de fête. On prend la décision de repartir après le festival et de zapper la dernière nuit au camping. On démonte dons les tentes et on prend ensuite l option plage qui est tout prêt de Vera. Temps partagé entre une longue sieste et les bains de mer malgré le drapeau rouge. Les vagues sont très puissantes et je me fais même peur plusieurs fois. Difficile de ne pas être emporté. Deux fois je me retrouve la tête en bas et je sens mes pieds hors de l eau dans un roulé boulé. Drole d impression de se laisser emporter par la vague comme ca sans trop pouvoir quoi faire. Je fais gaffe quand même car on sent nettement le courant nous emporter. On quitte la plage en fin d aprem et on retourne au qg, la petite place, ses habitués, ses arbres, ... Au passage merci à Olivia d être allé me chercher la petite affiche du festival qui me faisait de l oeil dans le batiment à côté de l église. J apprécie. On rejoint le festival pour attaquer la deuxième soirée. Un groupe africain joue sur la grande scène, on pense tout d abord à Toumani Diabaté mais non il s agit soit de Lokole, de Tote King ou de N.o.h.a. ? Un groupe allemand vient jouer après. Ce sont les Nomad Sound System. Un mélange de musique arabe, de samples et de tambours. Le tout renforcé par une basse et une guitare. Cette dernière est plutôt effacée. On frole le techno rock. Je suis un peu frustré par ce groupe car en durcissant le set avec de grosses guitares cela pourrait donner un truc plutôt pas mal. Toumani Diabaté arrive ensuite. J accroche pas plus que ca. On décide donc de rejoindre la voiture et de quitter le festoche. Olivia est motivée pour commencer la route. On est tous les deux devant alors que Sylvain semble avoir trouvé la bonne position allongé sur la banquette arrière. Je reprends le volant plus tard car Olivia ressent la fatigue s installer. Je galère au moment de prendre de l essence. En effet, comme on est en période de nuit, il faut d abord passer par la caisse, payer et se servir en carburant. Je ne sais pas ce que fait la nana de la caisse mais toujours est il que je ne suis pas loin de péter un plomb face à cette personne qui tire une tronche et qui souffle. Je demande de l aide auprès d Olivia qui me sort de cette situation délicate. Une bonne partie de l autoroute est en travaux. Et de trois voies, il n en reste que deux. De plus le marquage au sol est à moitié effacé et il y a des fois une ligne blanche et une jaune. Bref c est pas des conditions idéales. De plus quelques festivaliers on eut la même idée de partir en pleine nuit ce qui complique encore les choses. Donc je laisse ma place à Sylvain avant de la retrouver jusque après la frontière. Entre temps, on doit laisser Olivia à l aéroport de Gérone ou elle doit prendre un avion pour se rendre à Porto. On est en milieu de matinée. On décide donc de faire un break sur Barcelone. On se ballade à travers le quartier gothique. On passe devant le bar de Manu Chao que je découvre grace aux conseils d Olivia. On parcours las ramblas, le port, et on finit par le quartier de barcelonneta avec ses vieilles rues typiques et son linge qui pend aux fenêtres. Cela me rappelle mon escapade dans cette ville il y a quelques mois. On trouve un resto sympa. On prend place en terrasse. Très bonne bouffe malgré un service rendu aléatoire par le manque de motivation manifeste d une des serveuse qui a du se tromper de job. Toujours est il que le tartare de thon que j ai choisi restera dans ma mémoire. J ai même du me résoudre à en prendre un deuxième. Le dessert fut excellent également. Une sorte de salade de fruits servie dans un verre et le tout recouvert d un creme au citron. Très original. Cela va me motiver à me remettre derrière les fourneaux. Tout ca accompagné d un très bon vin blanc de la région. On ne regrette vraiment pas notre pause barcelonaise. On retrouve la voiture et direction l aéroport ou l on quitte Olivia. On poursuit notre chemin. Plus on se rapproche de la frontière et plus il y a du monde. Passage celle ci sans encombre. C est trop marrant, on n a pas rencontré un policier sur les routes espagnoles, pas de radars ou peu et passée le frontière française, il y un radar automatique. Bienvenue en France. De plus, les limitations de vitesse en Espagne ne sont pas du tout respectées. Ca rappelle la France d il y a quelques années... On s inquiete un peu du nombre de voitures et on tombe même sur des bouchons. Heureusement tout va mieux sur le reste du trajet. On décide donc de s arrêter à la première station afin de manger et de souffler un peu. Station blindée de monde. On repart. Sylvain conduit. On parle pas mal. On fait le point. On échange des idées. On se confie. le moment s y prête. En milieu de parcours. Sylvain se repose. J e m arrête à une station pour faire le plein... de caféine mais je suis obligé de lui laisser le volant pour les 200 derniers kilomètres car je lutte vraiment pour garder les yeux ouverts. Autant en journée, on fait attention pour pas trop appuyer sur l accélérateur. Là, c est l inverse, je me force à accélérer pour ne pas me trainer à 100 sur l autoroute. Je m avachie sur le siège passager, mort. On arrive à la Ville du Bois. Je récupère ma caisse, rejoins Choisy le Roi. Je suis chez moi un peu avant 06 heures du mat. Cette fois c est sur, je n irais pas bosser lundi. Je regarde mes mails, prends une douche et tombe dans mon lit, la tête pleines d images.
Je remercie vivement Olivia et Sylvain d avoir partagé ce week end. J ai passé vraiment un super moment ! Merci beaucoup.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

j ai mis du temps, mais je tiens aussi a remercier Stef et Sylvain pour ce "surrealiste" et merveilleux week end au festival.
j ai encore le bracelet au poignet, histoire de ne pas
l oublier.......

20:24  

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