28.6.06

Eurockéennes de Belfort. 30/06/06.




"Bonjour,
Je me permets de vous contacter pour vous demander si éventuellement vous aviez en votre possession des entrées pour le festival des Eurockéennes de Belfort. Je souhaite en effet m y rendre le vendredi 30 juin. Malheureusement tout semble complet et il ne reste plus de billet pour ce jour.
Merci de votre compréhension.
Cordialement.
Stéphane XXXXXX
xxxxx xxxxxx xx xxxx
94600 Choisy Le Roi. "


Les pass vendredi 30/06 et le samedi 01/07 étant tous vendus ainsi que les forfaits 3 jours, j ai envoyé ce mail à tous les partenaires des Eurocks et à quelques webzines et autres sites succeptibles de me dégoter une place pour le vendredi. J ai participé à plusieurs concours pour gagner des invits et me suis enregistré sur plusieurs sites de reventes de billets en passant par les sites de ventes aux enchères. Mais acheter un billet le double de son prix m interesse peu. J ai eu plusieurs réponses négatives et celle que je n osais plus attendre:

"Bonjour,
J'ai le plaisir de vous annoncer que vous avez gagné 1 pass 3 jours pour les Eurockéennes (valable pour une seule personne). Vous pourrez le retirer au stand Partenariat à l'entrée du site, muni de votre carte d'identité.
Bons concerts !
Jean-François"

Vendredi 30 juin 2006. Choisy 08h30, Nogent 09h15, Paris 10h00 , Périf, A6... On a longtemps réfléchi sur le mode de transport le mieux adapté pour se rendre aux Eurocks. Tellement réfléchi que je me retrouve, seul sans ticket d entrée, ayant trop tardé pour réserver et il ne reste que les billets de trains pleins tarifs soit près de 90 euros. On choisit donc l automobile et pour la place, ben, la chance. Plusieurs heures sont nécessaires pour parcourrir les quelques 520 kilomètres qui nous séparent de la presqu ile de Malsaucy. Aux portes de la Franche Comté, une voiture blanche, girophares bleus allumés, sortie de je ne sais où se retrouve derrière moi, collée à mon pare choc. Je me déplace sur la file de droite, la voiture me double et se rabat devant moi. "Douanes" est inscrit sur le hayon arrière. Quelques instants plus tard, une belle flèche rouge clignotante sur la lunette arrière du véhicule en question m indique que je dois me garer. On entre sur une aire de repos où nous attends le comité d accueil. Motards, voitures de police, camionnettes. N ayant rien à me reprocher, je suis plutôt reeelax et me prête au jeu des questions réponses. "Vous venez d où ? ", "vous allez où ?", "Avez vous des substances illicites ?", "Est ce que vous fumez ?". L agent dit à son collègue "Je crois qu on peut les laisser partir, hein ?" "Oui c est bon..." L agent conclut par quelque chose du genre "Bon, vous êtes pas trop en retard, hein ? Les premiers groupes c est pas les mieux...". Oui monsieur l agent. D autres ont eut moins de chance à côté et c est le contenu du coffre qui se retrouve sur le bitume. C est la sortie 12 qui permet de rejoindre Belfort. Une pancarte indique "Eurockéennes sortie 14". On suit le fléchage et on se retrouve dans un bouchon qui nous fera perdre pas mal de temps aux abords du site. Surement un itinéraire pour ne pas bloquer tout le centre ville de Belfort. Après de longs instants à cuire sous le soleil belfortain, on accède à l aérodrome de Chaux qui s est transformé en parking géant. C est impressionnant de voir le nombre de véhicules stationnés. Au loin, on aperçoit le camping et ses kilomètres de tentes alignées. Jusque là tout va bien. On nous dirige vers un emplacement. On prend sac de couchage, tentes et menu matériel de camping pour rejoindre l accueil, lieu où l on doit retirer un pass camping en montrant son billet d entrée et son matériel de camping pour justifier sa présence en ce lieu. C est la que l affaire se complique pour moi car je n ai pas de billet. Oui, je suis invité et mon nom doit être sur la liste des invités à l entrée du festival distant de quelques kilomètres du camping donc effectivement je ne peux pas présenter un billet. J avais prévu le coup et pris soin d imprimer le mail qui me confirmait que je faisais partie des heureux gagnants d un pass 3 jours. Rien à faire. La personne qui délivre les billets ne veut pas me donner de bracelet. Elle demande l avis à une tierce personne sur mon cas, qui elle même fait appeler le stand "invitations" du festival. Le monsieur revient avec mon mail et ma carte d identité que je lui avais montré pour justifier ma bonne foi et me dit qu il n y a pas mon nom sur la fameuse liste. Je commence à perdre patience et lui explique que je ne vais pas m amuser à prendre la navette pour aller à l entrée du site, récupérer mon invit, revenir au camping pour installer mes affaires et repartir à nouveau dans l autre sens pour voir les concerts... Après une discussion stérile, on décide que Y. et A. vont installer les tentes dans le camping et poser les affaires dans les tentes. Moi, j attends à l entrée. Une petite demi heure plus tard, ils reviennent et nous rejoignons la navette pour nous rendre sur le lieu des festivités. Je suis sceptique et stressé quand à la réponse que va me faire le gars au stand "invits". Heureusement, j ai pris soin d imprimer le fameux mail pour justifier ma bonne foi. Tout se passe finalement bien. L ambiance est plus convivial ici, et le mec me confirme qu il y a un souci avec les invits et le camping. Bon, oublions cette prise de tête, c est un bracelet bleu que l on me met au poignée. Un pass VIP. Oui monsieur... On a du coup, loupé Anais, et on peux voir la prestation des californiens de Deftones. Du métal donc. Je connais quelques titres qui me plaisent mais l ensemble me laisse stoique. Et le son est beaucoup trop fort. (Cette impression est confirmée sur le forum du site internet des Eurocks) C est la polémique du moment. Jouer fort n est pas synonyme de qualité. On déambule à travers les stands et diverses scènes. On croise deux hotesses de Manix. Y. semble en reconnaitre une. Oui, elle était au Furia le weed end dernier. Elle confirme. On tchatche quelques instants. On délire avec les accessoires fluo offerts. Bracelets, pailles, patches, ... On traine, on mange, on va voir Monique la Mouche. Chiottes réservés aux ladies avec Dj et animations divers. Monique déjà vue sur le festival de Marne. Artic Monkeys jouent sous le chapiteau plein comme un oeuf. Le son est nettement meilleur que sur la grande scène. Malgré les nombreuses critiques négatives des prestations du groupe de Sheffield au printemps de Bourges où à Paris, je trouve que le groupe tient la route. Le public est très réceptif. Malheureusement, c est l affluence. Le festival étant complet, c est blindé et l accès à la grande scène ou au chapiteau est compromis sans un minimum d anticipation. Dionysos a invité Synfonietta de Belfort , collectif de musique classique. J avais des à prioris sur ce genre d expérience en pensant que l ensemble serait sans intérêt et calme. Il n en est rien. Il y a un respect mutuel entre les deux groupes, et les guitares saturées de Dionysos ne couvre pas les violons et autres instruments classiques. Tout ca n empêche pas Dionysos de se donner à fond. Je n avais pas été convaincu par leur set de la place Denfert Rochereau de Paris lors de la fête de la musique quelques années plus tôt mais impressionné par l extrait vidéo de leur concert à l Olympia. Cela est confirmé aujourd hui. de l énergie à revendre pour ce groupe dont Mathias le chanteur n hésite pas à slammer sur le public pour rejoindre l ingénieur du son. A la fin, les paroles d une chanson sont transformées en "et je coupe le son... et je remets le son..." empruntées à Katerine. On écoute ensuite deux / trois chansons des Young Knives sur la scène "sound system". C est bien rock mais on ne reste pas car il est prudent de retrouver la grande scène que les Strokes vont bientôt investir. J adore l album "Is this it". Je l ai écouté de nombreuses fois. La veille, le groupe jouait au Zénith à guichets fermés. Le quatuor newyorkais enchaine les titres. Beaucoup sont connus et passent en radio. Il se dégage de ce groupe une vraie sérénité. On est sur la grande scène mais le son est bien meilleur que cet aprèm pour les Deftones. J apprécie ce moment la quiétude qui se dégage du groupe. Pas de jeu de scène extravagant, des jeux de lumières discrets, pas de fioritures, juste du rock, l essentiel... Le concert que j ai le plus apprécié de cette édition des Eurocks. On laisse tomber Daft Punk, bien que ce soit ce soir leur grand retour. On préfère être frais et dispo pour demain. On récupère la navette. Marche. On se rend au camping. Je montre mon pass et récupère un accès camping. C a a l air calme. Beaucoup de monde est encore sur le site. Ici et là, des éclats de rires, des cris, une sono à fond, un gratte séche,... Bref ambiance bon enfant à la Woodstock. Je pensais que ce serait plus le bordel. Je m endors comme une masse. Je me réveille dans la nuit pour entendre une "hola" de cris. Des mecs lance un cri d une tente. Son voisin l imite et l onde se propage de tente en tente. Malgré tout je trouve le sommeil facilement. Je me réveille vers 07h30 pensant qu il est beaucoup plus tard. Le soleil est levé. La chaleur s installe dans la tente. Je me lève et vais faire mon petit tour dans le camping. A mon retour j apercois Y. qui se lève. On plie les tentes. On prend notre temps. On passe devant les douches. Il y a une queue impressionnante. Il y a un endroit ou l on peut prendre un petit déj. On décide de prendre un jus plus tard. Il est encore tôt et la décision est prise de visiter un peu le coin. Les ballons d Alsace ne sont qu à une vingtaine de bornes. En pleine coupe du monde ces ballons m interessent un peu plus. On fait un crochet. En chemin, à la sortie du festival, un peloton de gendarmerie nous arrête. Mêmes questions qu hier... "D où venez vous ?", "Où allez vous ?" pour conclure sur un "Bon allez y...". On continue notre route. On prend une route escarpée. On monte. On s arrête une première fois pour contempler un paysage. Vallée encaissée, au loin une rivière, un barrage, une forêt... On trouve une auberge où l on finit par prendre un petit dèj en terrasse avant de prendre le chemin du retour. Le trajet se passe bien malgré la fatigue qui commence à se manifester. Le bilan est que la journée sur le festival est passée très vite et qu on a finalement pas vu grand chose. L affluence a fait qu il était difficile d apprécier pleinement les prestations des artistes à cause de l impossibilité de se rapprocher des différentes scènes. Heureusement les écrans géants ont pallié (un peu) ce problême. Le mot de la fin sera à destination de la revue pop moderne MAGIC et Jean Francois, que je remercie pour m avoir permis d accéder au festoche alors que c était pas gagné l affaire ... Merci. http://www.magicrpm.com/visu/index.php

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Eh bien ça fait plaisir de voir que d'autres que moi ont enchaîné le Furia et les Eurocks!! Deux ambiances très différentes.. Tu aurais dû rester voir Daft Punk c'était énorme! Encore mieux que le concert des Strokes que j'a pourtant adoré!!
Enfin bonne continuation. Salut!

13:47  

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